Lors du Salon de la Photo de Paris, en parallĂšle des aspects techniques innovants oĂč tous les fabricants principaux exposent leur derniers produits rĂ©volutionnaires, se trouve un ensemble dâexpositions photographiques destinĂ©es Ă mettre en lumiĂšre lâĂ©volution de lâart de la photographie. âEn mettant en valeur la partie contemporaine de la collection â depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000 â avec le paysage et le portrait, le Salon de la Photo souhaite mettre Ă lâhonneur ces collectionneurs passionnĂ©s qui, loin des engouements de la mode, accompagnent la crĂ©ation française et internationaleâ. Lâexposition en question dans cet article sâintitule âUn regard contemporainâ.
Il sâagit de la partie contemporaine des photographies collectionnĂ©es depuis plus de 15 ans par Florence et Damien Bachelot (respectivement mĂ©decin Ă lâinstitut Curie et dirigeant dâentreprises). âDe nombreuses photographies de leur collection tĂ©moignent Ă la fois du regard de lâhomme sur son environnement, mais aussi de la maniĂšre dont il lâa transformĂ©.â Leur collection rassemble des tirages de âphotographes cĂ©lĂšbres : Henri Cartier-Bresson, BrassaĂŻ, Lewis Hine, Saul Leiter⊠mais aussi de moins connusâ.
Comment ont-ils construit la collection ?
Florence et Damien ont chacun leur propre mode de fonctionnement. Comme le dit Florence, âDamien est trĂšs analytique. Moi, je suis plutĂŽt coup de coeur. Mais souvent nous allons vers les mĂȘmes chosesâ.
Quoiquâil en soit, ils ont respectĂ© deux ârĂšglesâ essentielles lors de leur sĂ©lection. âLeur choix se porte prioritairement sur des tirages vintages et raresâ. Cela a Ă©tĂ© possible âparce que câest un art qui est trĂšs rĂ©cent, qui est passĂ© dâun art de lâexpression visuelle Ă un art prisĂ© par les collectionneursâ.
Lors de recherche dâacquisition de nouvelles oeuvre, Florence procĂšde ainsi : âje me laisse plutĂŽt guider, non pas par le hasard, mais surtout par les rencontres que nous faisonsâ. Quant Ă Damien : âMoi, je suis plus dans la gestion du budget, donc parfois nous ne sommes pas dâaccord sur la prioritĂ© Ă mettreâ.
Cette contrainte budgĂ©taire est cependant bĂ©nĂ©fique comme le fait remarquer Damien : âCâest toute la difficultĂ© et en mĂȘme temps cela oblige Ă aller Ă lâessentielâ. Câest donc ainsi quâil reste extrĂȘmement attentif aux critĂšres suivants. âSur la photo contemporaine, par nature, ce sont des tirages rĂ©cents, alors nous sommes, trĂšs attentifs Ă la qualitĂ© du tirage mais, aussi au nombre de sĂ©ries. Quand une sĂ©rie dĂ©passe 5 ou 6, nous commençons Ă ĂȘtre mal Ă lâaiseâ.
Quelles sont leurs attentes de lâexposition au Salon de la Photo de Paris
Pour Florence et Damien cette exposition est une nouveauté pour plusieurs raisons.
- âCâest la premiĂšre fois que nous voyons la partie contemporaine comme Ă©tant un toutâ.
- âjâattends avec impatience cette rencontre avec le public. Parce que quand 30 ou 40 grands amateurs dâart internationaux dĂ©couvrent la collection et regardent les tirages, je sais exactement ce quâil va se passer : on est flattĂ©s. En revanche, la collection dĂ©couverte par un large publicâŠâ
De façon plus gĂ©nĂ©rale aux expositions, Damien constate quâon âapprend beaucoup de lâoeil de lâautre par cette expĂ©rienceâ.
Parmi les photos qui seront exposĂ©es, il y aura aussi. âLa petite sĂ©rie dâAdrien Boyer quâon vient dâacheter et qui nâa Ă©tĂ© que peu vue est magnifique. Ce sont des petits formats et on se rend compte que la photographie contemporaine nâa pas besoin de tirages immenses pour faire de bonnes photosâ.
Ce rapport Ă la grandeur des tirages nâest pas une fin en soit pour Florence. âCâest intĂ©ressant dâen discuter, car je ne sais pas Ă partir de quand ce choix de faire de grands formats est apparu et pourquoiâ.
Et pour Damien, il y a deux raisons principales Ă la mode des grands tirages. La premiĂšre est quâavec le numĂ©rique, la qualitĂ© technique atteinte de nos jours, permet dâobtenir des tirages avec âde trĂšs grands agrandissementsâ. La seconde raison est quâil âest plus simple de vendre une oeuvre trĂšs chĂšre quand elle est trĂšs grandeâ.
Quel est leur conseil pour les futurs collectionneurs ?
âLe conseil de base est quâil faut collectionner ce que lâon aime sans chercher vraiment Ă faire une collection ni chercher Ă dĂ©pendre du regard des autres et surtout constituer un ensemble qui va se valoriser avec le tempsâ.
âUn jour, un journaliste mâavait interrogĂ© en me disant pourquoi tu collectionnes ça ? Et dans le « ça » il y avait un mĂ©pris absolu, car il trouvait que cela nâavait aucun intĂ©rĂȘt. On ne sâest pas remis en question. Je dirais Ă la personne « vas dans tes coups de coeur, nâĂ©coute pas les autres et Ă partir du moment oĂč cela te fait plaisir de vivre avec, câest le plus important »â.
Je vous invite donc Ă venir vous inspirer, vous aussi, auprĂšs des diffĂ©rentes expositions que vous aurez lâoccasion de visiter. Et pourquoi pas, venez vous rendre compte par vous-mĂȘme de la collection âUn regard Contemporainâ au Salon de la Photo de Paris qui aura lieu du 7 au 11 novembre 2019 porte de Versailles Ă Paris.
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CrĂ©dit photo d’illustration : SĂ©rie « Nantes vue par », 2013 de Ambroise TĂ©zenas.