Avec l’essor de la photographie numĂ©rique, l’histogramme est devenu un outil incontournable. En effet, il permet en un coup d’œil d’Ă©valuer une part de la qualitĂ© du fichier numĂ©rique rĂ©alisĂ©. Comprendre l’histogramme permet donc de gagner du temps sur le terrain lors de la prise de vue, mais aussi lors du post-traitement de l’image sous votre logiciel de retouche. Dans cet article, je vous explique le pourquoi du comment.
Description de l’histogramme
Comme son nom l’indique, cet outil n’est rien d’autre que la reprĂ©sentation graphique sous forme d’histogramme de la rĂ©partition de la luminositĂ© de l’image.
La profondeur de couleur en bits
Que l’on soit en prĂ©sence d’un fichier couleur ou noir et blanc, chaque pixel composant l’image possède un niveau de luminositĂ©. En fonction du format de fichier JPG, TIF ou autre, la valeur de la luminositĂ© peut-ĂŞtre Ă©valuĂ©e avec plus ou moins de finesse. Dans le cas, d’un fichier JPG, la luminositĂ© sera codĂ©e avec une valeur comprise entre 0 et 255 car ce format de fichier est dit « codĂ© sur 8 bits ». Dans le cas d’un fichier TIF en 16 bits, la valeur pourra ĂŞtre comprise entre 0 et 65536.
Autrement dit, un fichier JPG pourra présenter 256 niveaux de luminosité différents par pixel contre 65536 niveaux pour un format de fichier codé sur 16 bits. Par convention, la valeur 0 correspond au niveau de plus faible de luminosité (noir pur) et la valeur la plus grande (255 ou 65536) correspondra au blanc pur.
Description des axes de l’histogramme
Comme le montre l’illustration ci-dessous,
- l’axe des abscisses (horizontal) reprĂ©sente les niveaux de luminositĂ©,
- l’axe des ordonnĂ©es (vertical) reprĂ©sente le nombre de pixels par niveau de luminositĂ©.
Au-dessus de chaque niveau de luminositĂ©, le logiciel de retouche ou firmware de l’appareil photo vient comptabiliser le nombre de pixels de l’image ayant ce mĂŞme niveau de luminositĂ©.
Dans l’exemple, ci-dessous, j’ai reprĂ©sentĂ© l’histogramme d’une image qui aurait Ă©tĂ© codĂ©e sur seulement 3 bits (2³ = 8 niveaux de luminositĂ©). On constate que la hauteur que chacune des barres est proportionnelles Ă la surface concernĂ©e.
Impacte de la tonalitĂ© de l’image sur l’histogramme
Il existe classiquement 3 types de tonalitĂ© d’une image : les images sombres (lowkey), les images claires (highkey) et enfin les images neutres.
Si vous ne savez plus très bien la diffĂ©rence entre la tonalitĂ© et l’exposition, je vous invite Ă lire ou relire l’article en question.
Sombre
Une tonalitĂ© sombre d’une image est une image prĂ©sentant une majoritĂ© de tons sombres par rapport Ă sa surface totale. Le rĂ©sultat constatĂ© au niveau de l’histogramme est que la rĂ©partition des barres est tassĂ©e sur la gauche, c’est-Ă -dire vers les sombres.
Clair
Inversement, une image claire prĂ©sentera une majoritĂ© de tons claire par rapport Ă sa surface totale. Evidemment, comme vous imaginez, la rĂ©partition des barres se trouve alors tassĂ©e vers la droite, c’est-Ă -dire vers les tons clairs.
Neutre
Enfin, une image prĂ©sentant des tons neutres aura un histogramme ni tassĂ© Ă droite ou Ă gauche mais ressemblera Ă la forme d’une courbe de gauss classique (en forme de cloche).